

PEDALE en SANDALE
VELOLIBRE



- Capitale : Zagreb
- Population : 4,3 millions d’habitants
- Langue : Croate
- Religion principale : Catholicisme
- Système politique : République parlementaire
- Monnaie : Kuna (HRK)
- Autres : Membre de l’Union Européenne depuis le 1er juillet 2013
- Lieux ++ sur notre trajet : Plitvice Park, Baske Ostarije (point de vue sur la côte), Côte croate de Karlobag à Omis, Sibenik, Trogir, Split, Gorges de la Cetina
Km parcourus : 722 km
Km total parcourus : 2.400 km
Période : 26 Septembre – 10 Octobre 2014
Nombres de jours pédalés : 10

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26 septembre : Rakek – Prezid (un marathon. 42km) Slovénie - Croatie
Petit déjeuner gargantuesque (comme à chaque fois), sous le soleil de Mexi…cOOOOh…ha non, de Prezid… parés à affronter les nombreux kilomètres….A l’attaque ! …donc, après 3km, les barrières d’une voie ferrée nous coupent la route. De là , l’œil aguerrit, nous distinguons à quelques mètres, ce qui nous semble être un petit restaurant. Et hop, sans faire attention, une gigantesque pizza se retrouve devant nous ! Le ventre bien trop rempli, nous craignons désormais l’explosion de nos pneumatiques sous notre poids insoutenable.
…aujourd’hui est un grand jour, nous passons la frontière Croate…
Un autre monde semble s’offrir à nous : de petites maisons, donnant une atmosphère triste et abandonnée, cohabitent avec des habitants plutôt souriants et polis à nos nombreuses salutations. Quelques kilomètres de montée plus loin, nous parlons entre nous tout en pédalant lorsqu’une dame nous dit « bonjour ». Nous nous regardons et faisons demi-tour pour reprendre contact avec cette fermière ramenant ses 4 vaches à l’étable. Elle parle anglais, elle a étudié 2 ans en Amérique pendant sa jeunesse. Aujourd’hui, elle vit avec son mari de façon plutôt marginale : ils vivent en totale autonomie alimentaire. Ils ont quitté leurs emplois pour répondre à un style de vie qui leur correspond (sans capitalisme). Malgré tout, ils ont élevé 4 enfants et leur ont payé des études supérieures. Comme quoi, on peut réussir avec bien peu, tant que l’on a la volonté, du lait et des œufs ! Nous partageons leur table pour le dîner : faisselle, patates au beurre et sel. Nous parlons de la Croatie et des difficultés du pays avec nos hôtes ainsi que leur fils et sa copine. Nous voyons des objets en bois fabriqués par Josip (le père de famille) : cuillères, chaine à maillons etc.
Dodo dans la paille dans la grange !...à côté des vaches. Oli est ravie de passer la nuit entourée de toiles d’araignées et d’odeurs paysannes…alors sortons la bâche, et faisons en sorte que Max profite de ce rêve.
27 septembre : Prezid – Vrbovsko (73km, ya du mieux)
La nuit fut courte et agitée. Chaude malgré les 10°C (la paille ça isole trop bien), pluie, chahut des bovins, aboiement du chien, et notre imagination débordante qui nous a fait penser que des ours venaient. Il faut préciser que 2 ans auparavant, le chien du fils s’est fait manger par un ours !
Petit dèj au chaud, servi avec nos hôtes : faisselle, fromage frais, omelette et semoule de maïs. La classe, nous qui voulions arrêter la malbouffe, tout ce qui est industriel, nous voilà pris au mot. (Dommage, il nous reste de la pâte à tartiner :op). Oli est quelque peu contrariée : se sent mal à l’aise par rapport à la dureté de leur vie, la saleté etc. Ils nous donneront des champignons frais déshydratés et du fromage.
Suite aux conseils d’Igor, nous suivons la rivière Kupa qui délimite la frontière entre la Slovénie et la Croatie. Nous passons d’ailleurs à nouveau dans le précédent pays et faisons une pause débriefing. Il faut crever l’abcès de cette contrariété car Oli s’est renfermée… Difficile pour elle d’être confrontée à une telle pauvreté : que de changement par rapport à notre petite vie bien dorée. Bon, ça ira un peu mieux après un repas et un Twix en bord de rivière. Nous repassons du côté Croate pour entamer une montée qui s’avèrera interminable à 18%. Et ça monte encore, et à l’horizon, une nouvelle colline. Il va falloir trouver de l’eau pour anticiper la nuit. Nous traversons quelques villages, mais ne trouvons rien. Le temps passe, et nous finissons par récupérer un axe principal au soleil couchant ; le froid s’installe (13°C), malgré l’absence de vêtement sur le dos de Max... La descente arrive, enfin, comme une récompense. Mais l’ultime récompense, est incontestablement le logement, la chambre, le studio, que dis-je, l’appartement que nous louons pour la nuit : salon tout équipé, coin à manger, cuisine, salle de bain avec de l’eau chaude, chambre séparée… et la télé avec Itélé… bon, tout semble bien jolie et propre, mais les prises électriques tombent, la gazinière n’est pas de gaz, la douche ne s’écoule pas…mais on s’en fouuuu. C’est tellement bien, qu’on prendra 2 nuits ! Repas devant un film avec le netbook et dodo.
28 septembre : Vrbosko DAY OFF
Grasse matinée, levé 10h30 pour Max qui va faire les courses tandis que sa belle au vélo dormant dort toujours. C’est dimanche, l’unique magasin ferme à midi. Ça descend pour y aller, et ça remonte pour revenir chargé de poisson, viande, jus de fruits, fruits, pain, pâtes, gâteaux… de quoi se faire un vrai repas du dimanche comme en famille : c'est-à -dire de 13h à 18h. Et va pour 1kg de pâtes, accompagnées de pain, de chips et de gâteaux entre le déjeuner et le diner. Mais oui, nous avons aussi mangé la viande, le poisson et les légumes et fruits. Mais d’abord, nous on s’en fou, on peu manger gras ; on perd tout en pédalant…et toc ! l’après midi sera zoné devant un long film français traitant de l’invasion Mongol en Europe de l’Est… (du genre film Ben Hure). Télé-mangé-canapé !
…et voilà une journée religieusement bien passée.
29 septembre : Vrbosko – Poljanak (99km…hey pas mal)
9h, nous devons quitter notre logement pour avancer. Nous emmanchons donc nos vélos sous un beau ciel bleu et son soleil complice. Une fois les collines passées et le corps bien réchauffé, nous passons à Ogulin où il y a où il y a beaucoup de monde dans les rues pour un lundi à 10h45…petit arrêt Lidl. Mais c’est à partir du village d’Osterije que tout change : devant presque chaque maison, les habitants vendent leur récolte : pomme de terre, choux… ils sont aussi dans leur lopin de terre à ramasser leurs légumes, avec des techniques ancestrales : plusieurs personnes avec un animal de trait. Nous traversons une espèce de « no-mans land » où tout semble abandonné, excepté de temps en temps sur le bord de la route, nous pouvons lire «käse,cheese… ».
Le long d’une route bordée de bosquet, nous entendons miauler. Un chaton nous appelle à nous plus pouvoir et nous court après. Il semble totalement perdu, seul au monde à gambader sur cette route. On tente de lui faire boire de l’eau…en vain. Il miaule toujours et nous ressentons la nécessité de le mettre en sécurité. Max décide de l’embarquer sur son vélo avoir partagé quelque bout de son pain au chocolat sans succès. Une fois le chaton, que nous appellerons « petit chat noir et blanc », posé sur le sac à dos arrière installé, nous reprenons la route prudemment. Le chaton miaule toujours mais se cramponne. Après plusieurs kilomètres où nous ne voyons nulle part où le laisser, petit chat tente une évasion en sautant de son perchoir. Heureusement, la chute sera sans gravité (malgré le bruit de la chute, le chat retombe sur ses mini pattes) et le chaton reviendra miauler vers nous. Hop on le rembarque. C’est après 2 tentatives infructueuses que nous laisserons notre compagnon à 4 pattes à 2 dames (ayant une ferme) dans le village de Latin.
Nous déjeunons dans le village de Plaski, sur le terrain de foot. Ce village est déprimant, voire même morbide : 2 maisons sur 3 sont abandonnées. Les maisons sont grises et l’église délabrée. On a l’impression que suite à la fin de la guerre en 1995 tous les habitants se sont enfuis, laissant leur demeures. On se sent mal dans ce décor. La pause déjeuner sera donc court….
Plus nous avançons, plus le décor empire : maison en brique rouge sans toit, impacte de balles sur les murs. Ça fait froid dans le dos dixit Oli. Au mieux de ces maisons sans toit, bombardées et abandonnées, certains vivent dans des maisons de fortunes (sorte de presque bidon-ville). C’est désespérant de voir qu’au 21ème siècle, un pays fraichement rentré dans l’UE présente de telles conditions de vie.
…une fois la colline passé, nous laissons ce paysage désolé derrière nous pour rentrer dans le parc national de Plitvika. L’arrivée dans les sous-bois du parc est comme une explosion de senteurs et de fraîcheur. Conifères, feuillus, mousse et champignons dispersent tout leur arôme. Nous tournons dans le parc à la recherche d’un hébergement ou d’un lieu où poser la tente. Nous finirons par louer une chambre chez l’habitant à Poljanak.
30 septembre : Plitvika Park DAY OFF (24km)
Lever aux aurores pour nous rendre à l’entrée du parc 3 et quérir le ferry et voir une des plus belles merveilles naturelle du monde, classé à l’UNESCO.
Le spectacle commence sur les flots du lac Kozjak devant l’introduction des premières cascades de la journée. Nous commençons à marcher en sandales et voilà qu’une multitude de petites cascades s’offrent à nous. Nous avançons les yeux écarquillés. Nous avons l’impression d’être seul dans le parc à cette heure là . C’est d’autant plus appréciable. L’eau transparente et limpide est admirable. Nous pouvons voir sans peine de nombreux petits poissons sereins et chaque brin de végétations vivant dans ces fonds. Les couleurs auto.mnales donnent encore plus de charme à tous ces lacs et ces dizaines de dizaines de cascades. Le sentier est très bien réalisé (en bois), il nous fait passer au cœur des cascades, sur les lacs au cœur de la végétation luxuriante et de la mousse donc résulte l’intensité des cascade. (Oui ça fait beaucoup de répétitions de cascades donc…) les cascades sont toutes plus belles plus grandes, plus larges les unes que les autres. Les jeux de lumières avec le soleil frappant directement les lacs ou transperçant les feuillages donnent des effets miroirs ou bien fantastique-mystique. Nous déambulons donc entre tous ces airs de jeux à canards, poissons et nénuphars de bas en haut puis de haut en bas. Notre visite finie par le bas et la plus grande cascade du parc.
Nos yeux remplis de magnifiques « tableau-zen » et nos pieds mouillés dans nos sandales par les différents remous, nous retrouvons nos bécanes…sans oublier un dernier coup d’œil à ce cadeau proposé par la nature. Inutile de préciser que le nombre de touriste c’est multiplier durant la journée et que la présence de nos ainés asiatique était majoritaire.
Nous retournons à l’hébergement récupérer nos bagages, préparons à manger et remplissons la douche soleil d’eau chaud…
Le temps de trouver un coin où dormir bien caché dans ce parc ou le camping est interdit, la douche sera froide. Nous plantons la tente sous de grands boulots à l’abri des regards, et au crépuscule.
1er octobre : Prijeboj – Brusan (67km)
Difficile réveil pour Oli. Nous prenons déjeuner sucré au soleil à la lisière du bois alors que 2 rangers passent en 4x4 et nous rappellent qu’il est interdit de camper et de faire du feu. Nous répondons poliment que nous sommes au courant…Piouf, heureusement que la tente était démonté et que toutes nos affaires ainsi que nos vélos étaient restés cachés dans les bois. Nous reprenons la route à 13h et laissons le parc derrière nous. Le paysage se transforme désormais avec un gout de Vercors-sud après avoir passé une colline. La seule différence reste les maisons délabrées et les villages abandonnés avec leur trace de la guerre.
Nous entamons une longue montée où Max pousse gentiment Oli pendant une bonne partie car il a mangé beaucoup de beurre de cacahuète. La redescente permet à Oli d’atteindre sa vitesse record de 60 km/h. Arrivée à Gospic, nous cherchons désespérément une fontaine, et Max finira par remplir les bidons dans le commissariat de la ville suite à l’invitation des policiers. (le commissariat sans être un entrepôt mal rangé). Le soleil décline vite et la fraicheur arrive. Nous sommes collants et finissons la journée par nous laver dans un petit court d’eau venant de la montagne. La tente est montée sous un arbre entre ruisseau et pâture oublié. La nuit parait menaçante, il va pleuvoir. Les limaces sont de sorties, c’est un indice par ici. Nous sommes désormais à quelques 30km de la mer.
2 octobre : Day Pluvieux
Il pleut comme prédit par les limaces. Toute la nuit nous pouvions entendre les gros « ploques » des gouttes qui tombaient des feuilles sur la tente. Journée sous la tente pour Oli et boui-boui quotidien. Aller-retour à Gospi pour Max (20km) pour aller faire des cours…et se mettre bien au niveau de l’estomac. C’est que ça mange une Oli…surtout du pain. Heureusement, nous avons 5 gros pains, et de quoi les agrémenter de produits français :o)
Bis : « Il pleut il pleut bergère, on larve sous la tente dans notre champ. On fini de regarder un film où Oli s’endort avant la fin (…) 2h après le départ de Max pour la ville, il revient tout transpirant d’avoir enfin pu rouler à 30km/h de moyenne, mais tout content. Il revient avec de la nourriture à volonté, et notamment beaucoup de pains. On se fait un petit apéro sous la tente car l’air est frais : pain et œuf mimosa. Repas, pâtes fraiches aux œufs à la crème, petit-pois – carotte, coulommiers français bien fait… » …en tout cas, on a bien fait de ne pas continuer aujourd’hui car les nuages sont bel et bien accrochés aux montagnes qui nous séparent de la mer et que nous devrons passées.
3 octobre : Brusan – Baric-Draga (63km)
Une décision importante est en train de se prendre : le bleu n’est toujours pas revenu, les nuages enveloppent toujours les monts alentours et il serait intéressant de prendre cette journée pour écrire nos aventures afin que nous puissions les mettre en ligne…héeeee bé non ! Le petit déj. plein de pain et autres gourmandises nous pousse à aller dépenser les calories englouties.
Il est temps d’affronter un peu notre destin et surtout le choix que nous avons fait ! Nous avalons les premiers kilomètres tout plat à allure modérée pour mieux se préserver pour la monté…et ça y est, ça grimpe. Finalement, ce sera après seulement 45minutes de lutte non acharnée que nous parvenons au col. La chance est avec nous : le ciel apparait derrière les nuages qui s’écartent à notre arrivée. La classe…d’autant que les montagnes qui nous entourent dévoilent une partie de leur charme en se dénudant de leur végétation…(ya des la roche qui ressortent quoi). L’atmosphère est agréable : un mélange de montagne, de plaine, de roche, avec cette sensation que la mer adriatique est si proche.
…et puis voilà , le miracle se produit : ensemble, nos accédons au panorama. Devant nos yeux écarquillés se dresse un tableau en 3D. Avec un grand plus : le vent qui nous laisserait croire que nous sommes en chute libre au dessus de cette mer. Le sentiment de légèreté et d’accomplissement est en nous. Comment vous décrire ? …le ciel bleu, nous surplombant la côte rocheuse avec quelques petits villages accrochés au bout de terre, plusieurs îles grises à tendance désertique se dessinent parallèlement à la côte. La route qui serpente de dessous nos pieds jusqu’au rivage… des roches claires, de petits arbustes…et Nous !
La descente sonne comme une récompense avec le vent glissant sur la peau. Mais il faut faire attention car les sournoises rafales ne manqueraient pas de nous mettre à terre si nous ne sommes pas vigilants. Cela ne nous empêche pas de lever le nez pour humer l’air marin et les yeux pour photographier ce tableau.
Nous récupérons la route 8 (la route longeant la côte croate) à Karlobag direction le sud. Cette partie de la côte reste assez authentique sans trop de tourisme. De petits villages épars, des criques sauvegardant de petit port. Le vent de face, de côté ou de dos, me rappelle que beaucoup de personnes disent « je ne crois que ce que je vois »…et bien vient pédaler avec du vent, et je te garantie que tu peux croire en des choses que tu ne vois pas !
Nous trouvons une crique appropriée et inhabitée afin d’y élire domicile pour la nuit. 2maisons fermés et quelques bateaux mal en point. Une tentative de bain dans la mer pour Max, qui se finira finalement par une douche avec 1,5L d’eau…et quelques piqûres de nos compagnons les moustiques.
Le vent soufflera toute la nuit sur la tente maintenu par des cailloux puisque les sardines ne se plantaient pas dans ce sol rocailleux.
PS : la fin du coulommiers bien coulant accompagné d’ail est la combinaison idéale pour repousser non seulement les vampires, mais toute autre sorte d’espèce vivante.
4 octobre : Baric-Draga – Zadar (76km)
Réveil tranquille après cette nuit soufflante mais sereine. On essai de se trouver un rythme pour couper la journée en 2. Un petit dèj frugale : une pomme et une barre de céréale devant notre crique à peine illuminée de rayon de soleil. Un homme en blouse bleu se rend sur son petit bateau pour … ? Tenter de le réparer ? En tout cas, il ne prend pas la mer. Nous décollons après avoir poussé le vélo pour récupérer la route quelques mètres plus hauts. C’est reparti ! Oli pédale sur un bon rythme car elle sait qu’un plus gros déjeuner nous attend…enfin, si on trouve de quoi acheter.
Nous déjeunons donc sur le port de Starigrad-Paklenica : sucré-salé jusqu’à ne plus rien pouvoir avaler !
Nous laissons sur notre gauche le parc de Paklenica. Avant de filer direction plein Ouest avec Zadar en ligne de mir. Arrivés en ville, nous cherchons un camping afin de pouvoir laver le linge. Aie, c’est fermé. On déambule alors dans la vieille ville à la recherche d’un autre hébergement tout en passant dans les rues du Grad-Zadar. On finira par louer une chambre chez l’habitant. Une « sobe » ! Chez une femme qui fait penser à Dalida et qui ne sait rien dire de plus hormis « my house is beautifullll » « it’s clean » ; « it’s secure » (pour nos vélos dans le hall de l’immeuble) ; « croate people is nice » ; « Croatia is beautiful ». Notre choix ne s’avèrera pas très plaisant. Passons les détailles. Nous cherchons à manger dans un resto de la nourriture typique. Max grince des dents car les prix sont assassins. Nous nous mettons en quête d’un resto qui s’adresse à la population plus locale un peu excentré…échec !
Ça finira dans la chambre après un passage au supermarché. Et en fin de compte ni Oli ni Max de mangera dans ces 8m² où notre linge sèche au dessus de nous. Nuit de mer…due à une escadrille de moustiques, un ronronnement de ventilation.
5 octobre : Zadar – Sibénik (81km)
Mince, déjà agacer par cette mauvaise nuit, voila Dalida qui débarque. Elle dit qu’elle a vu nos vélo demain est qu’il ni a pas de problème. Max tente en vain de lui expliquer qu’elle à vu nos vélos hier et non demain car ce n’est pas possible, mais elle ne comprend pas. Bref, Max descend et…ha ben ça alors, malgré le fait que l’on ait déplumé au maximum nos vélos la veille, un voleur est quand même passé par là . Bref, ça fait chi…mais rien d’important pour continuer à avancer. Apparemment nous avons récupérés de mauvaises petites ondes. Nous quittons vite cet appartement (où tout a été de l’esbroufe : draps, douche, internet, tarif) pour prendre le petit déjeuner sur les quais avec la vue sur les îles, à la douce chaleur matinale. Nous profitons de ce petit moral pour remettre des choses à plats. Décidément, on fait souvent le point. Le problème c’est que nous manquons actuellement d’objectifs motivant. On n’arrive pas à mettre en place toutes les belles choses que nous voulions. Et nous n’avons rencontré personne depuis les marginaux et leur fromage.
Merci à Igor qui nous avait glissé à l’oreille juste avant qu’on se quitte à Skofja Loka : « Surtout, ne décidez rien sur un coup de tête. Prenez le temps de la réflexion ». Et c’est peut être à cause de cette phrase, ou grâce à elle que nous parviendrons à notre destination. Enfin, il reste du chemin. Mais la sensation de plaisir est parfois bien éloignée de ce que l’on vit. Alors à tous ceux qui pensent que la vie est belle, qu’on profite tout le temps, détrompez vous. Voyager, c’est comme la vie de tous les jours : elle a ses moments de joie, de plaisir, d’euphorie, mais le reste du temps (…) c’est la vie. Toutefois, les saveurs que nous découvrons valent tous ces efforts…et surtout, plus les bons moments sont rare, plus ils sont intensifiés et appréciés.
Donc, le ventre bien rempli de gaufrettes, de miel à la pâte à tartiner au beurre de cacahuète précédé de roquefort au pain devant la mer et face à nos choix, nous enfourchons nos vélos.
Malgré un petit moral, nous roulons animés par la vie qui coule dans nos veines. Petits veinards que nous sommes d’être en bonne santé et libre de nos choix.
Nous longeons toujours la côte. Le paysage ressemble au sud : une garrigue parsemée de part et d’autre de la route. Voilà la ville de Sibénik, classée au patrimoine de l’humanité (UNESCO) pour sa cathédrale et son centre garnie de ruelles étroites où quelques touristes s’y perdent encore. Nous roulons dans la ville à la recherche d’un coin où dormir. Direction une plage plutôt bien aménagée. Ha, ici, c’est la jet-set du coin, et le wifi nous permettra d’avoir les adresses de 2 auberges de jeunesse…qui seront fermées depuis le 1er octobre. Flûte ! Rien de grave, nous en dénichons une autre. Pas très accueillante la gérante, mais c’est propre et plutôt jolie. On se mets bien : aussi propre que les lieux, puis nous allons, de ce pas, manger au restaurant ! On se fait appâter par un serveur qui nous propose -10% après nous avoir vus hésiter. Alors : 2 bières croate (oui, il parait que le houblon fait du bien après l’effort), lasagne au fromage, brochette de viande, frite et pizza. Rien que du diététique n’est ce pas ? Oui mais c’est locale. Dodo dans le dortoir accompagné de ronflements. Max en profite pour être sur internet jusqu’à point d’heure comme d’habitude histoire de charger des photos sur le site…
6 octobre : Sibénik – Podglavica (proche de Primosten) (48km)
Oli se lève tôt (7h30)…oui oui, c’est une grande première ! Un voisin l’a réveillé. Max émerge une heure plus tard après son couché à 3h…et comme si cela ne suffisait pas, il a écouté la radio française jusqu’au matin. Et du coup, la machine incroyable qu’est le cerveau a enregistré des actualités et émissions écoutées. Max fera donc l’intermédiaire de la radio pendant la journée en racontant des choses qui lui venaient inopinément. Petit déjeuner rapide en bord de mer (décidément ça devient une habitude). On prévoit de sortir de la ville et de se faire un autre restaurant conseillé par l’auberge. Oli trouve que les mets ne sont pas en adéquation avec ses papilles gustatives, mais ce remplie tout de même la pence.
Nous longeons encore la côte avec cette courte végétation sudiste, surplombons les criques et leurs eaux d’un vert turquoise limpide. Les paysage change ; c’est moins aride et plus arboré. Nous savourons un beignet au chocolat précédemment acheté sur le marché local de Sibénik, assis face à la mer, sur la péninsule de Primosten. Si vous trouvez les phrases trop longues, il va falloir vous entrainer…car l’objectif est que vous deveniez aussi endurant que nous pendant ce voyage. C’est un peu notre manière de vous faire endurer ce que nous vivons ;op. Le temps vire à la grisaille malgré les assauts incessants des rayons de soleil. Nous pédalons trop peu de temps dans la belle cité pour en découvrir les bijoux que nous voilà déjà repartis vers Rogoznica et son Magnifique port tenu par 2 presqu’îles. Ici, ça sans l’extravagance avec une jeep-léopard, un jeu d’échec géant… des voiture de bonnes manufactures sont garées prêt des bateaux : allemands, autrichiens, italiens, croates.
Notre idée est de se poser tôt sur la presqu’île, exposé Ouest et de voir le couché du soleil après un bain dans la mer adriatique. Manque de bol, on a dû choisir le seul endroit où il nous est difficile d’accéder à l’eau : les roches sont poreuses et saillantes comme sur les côtes bretonnes…ça se finira en simple douche à la bouteille avec 1,5L d’eau chacun. Mais en lot de consolation, la vue est extra (si on omet le fait que 2personnes venus pour le coucher du soleil nous ont dérangés). En fin de compte, c’est trop compliqué ici pour poser la tente. Alors c’est reparti, mais propre…
La blague, c’est qu’à la marina de la ville, 100m plus loin d’où on s’est lavé, il y a accès à des sanitaires flamboyants (pour ceux qui mouillent leur yacht dans ce port). Halala, on a raté ça. Dommage, on met les phares et on reprend la route pour quelques petits km à la recherche d’un coin tranquille. Etablissement du campement succin sur la terrasse d’une maison de vacances fermée. La pluie s’invite pendant la nuit.
7 octobre : Podglavica – Split (56km)
Oli a mal dormi, mais elle a pris le pli de l’efficacité pour plier le bivouac. Cool, on pédale à la fraiche et au sec puisque les nuages ont compris qu’il fallait qu’ils se retirent. On avance plutôt bien et le brise sur le visage nous forme un sourire. Nous arrivons à Trogir, nouvelle cité classée à l’UNESCO. Marché local, déjeuner sur les quais, visite du centre et c’est reparti pour Split. On ressent bien le côté touristique depuis le sud de Zadar. Des Groupes de retraités se déversent sur les lieux touristiques (dont beaucoup de français).
On accélère l’allure sur la route car la circulation s’est accrue et nous souhaitons arriver de bonne heure à Split. Enfin, Oli se décide à pédaler à une allure convenable ;o@
Split et sa population, c’est grande barre d’immeuble que nous pouvions apercevoir de loin. Nous voilà sur le port. Accès à l’office de tourisme. Auberge de jeunesse non loin du centre. Vélo au sous-sol, affaires étendues dans la chambre, corps propres, bien sur soit…nous marchons vers le centre historique de Split, patrimoine de l’humanité « UNESCO ». Magnifique. Palmiers, pierres blanches, colonnes, cathédrale, tour, ruelles de charme. Et l’animation qui va avec. Touristes, musiciens de rue…les lumières sur les façades enjolivent les monuments et murs du palais. Pour nous ce soir, ce sera repas sur le pouce d’un fast food à la croate accompagné d’un dessert typique (sorte de petit beignet nappé de sauce) ainsi qu’une boule de glace. Enfin, on fait les vrais touristes.
Avant de retrouver notre auberge, nous écoutons émerveillés, la douce mélodie d’un Hang accompagné d’un violon. Max échange quelques mots avec ces 2 voyageurs de l’humanité qui partagent leur passion. Puis retour à l’auberge pour un gros dodo.
8 octobre : Split DAY OFF (22km)
Debout 8h30. Il ne faut pas trainer car nous avons beaucoup de chose à voir. Nous changeons d’hébergement car l’auberge est pleine ce soir. Ce soir ce sera une chambre chez l’habitant. Ça fera l’affaire même si ça fait un peu cave, c’est propre malgré l’odeur de renfermé.
Petit déjeuner en bord de mer avec des viennoiseries fraichement achetées et des fruits sur le marché vert. Nous déambulons dans la vieille ville comme des touristes, appareils photo à la main. L’emprunte romaine avec le palais de Dioclétien nous propulse dans un autre temps.
L’après-midi nous reprenons nos vélos pour nous rendre sur la péninsule où se trouve le parc Marjan à l’Ouest de la ville. Ecrit de nos aventures (il y a beaucoup de jours de retard) en bord de mer. Le vent froid à refroidi nos ardeurs de baignade. Nous montons ensuite au sommet du parc afin de voir le coucher du soleil et la ville de haut.
La soirée se finira au restaurant Fife, propre, assis devant 2 loups et 2 dorades accompagnées de légumes grillés et d’une purée à la viennoise. Max est repu tandis qu’Oli se prend le même dessert qu’hier soir (petit beignets), mais seule.
Ha oui, M. et Mme parents d’Oli, Max voulait vous dire que c’est incroyable la quantité de nourriture que peut ingurgiter votre fille. Retour à la chambre pour une bonne nuit.
9 octobre : Split DAY OFF
Nous voilà debout, nous quittons la chambre et prenons un lit dans une autre auberge de jeunesse juste à côté qui est bien moins onéreuse. Apparemment il faut économiser pour nourrir le ventre d’Oli ;op
Re-tourisme à pied dans la ville. Et l’après-midi, vacances sur une plage de gravier blanc. Enfin, on se croit en vacances, et nous prenons notre premier véritable bain dans la mer Adriatique. Ça fait du bien de nager, et de se poser à ne rien faire…hum hum, rien faire ? Ouais tu parles, il faut encore écrire ces tartines que je vous mets. Le manque de lucidité ne nous permet même pas de résumer clairement. Bref, la fin d’aprèm’ arrive, et nous quittons la plage pour rentrer à l’auberge et préparer notre repas et affaires pour demain où nous quitterons Split direction la Bosnie.
…mais avant tout, il faut finir d’écrire jusqu’à ce jour pour être à jour.
Merci pour votre lecture qui honore les 8heures d’écriture, et vraiment désolé pour les photes dortografe !!!! Mais on ne prendra ni le temps de relire ni de corriger, il faut aller au lit mon Oli !!
10 octobre : Split – Zagvozd (71km) et beaucoup de dénivelé positif depuis la cote.
Rappelons que nous avons passé la nuit dans un dortoir d’une auberge de jeunesse. Le voisin de lit, ou plutôt l’odeur nauséabonde du voisin de lit d’Oli l’a réveillé en pleine nuit. Haaa, les bienfaits de la vie en communauté. Nous quittons Split en longeant la côte jusqu’à Omis, où nous tentons un dernier bain dans la mer, sous le soleil, avec toute une plage rien que pour nous. Hop, nous ôtons nos habits de fortune afin de savourer tranquillement l’eau salée. Toutefois, une chose étrange nous stop nette alors que nous n’avons encore qu’immergé que nos pieds dépourvus de sandales. Oui messieurs dames, aussi incroyable que cela puisse paraitre, le froid nous retiens à hauteur de mollet ! Nous acceptons de nous laver tout entier dans de l’eau à moins de 10°C, mais impossible de se baigner dans une mer à presque 20°C.
C’est désormais le moment de laisser derrière nous le bleu de la mer pour nous engouffrer dans les gorges de Cetina. Incroyable changement de décors à juste 2km de la plage. Nous voilà entourés de montagne au sommet aride laissant couler en son milieu, une belle rivière qui semble encore naturelle et parsemée de roseaux. Une forte humidité émerge de la végétation abondante du lit de la rivière. La montée et encore la montée nous assomme, surtout le ventre presque creux. Nous abdiquons à 18h au milieu d’une forte côte où nous trouvons une petite clairière aux abords de la route. Pas d’eau suffisante pour la douche, donc dodo collant.
11 octobre : Zagvozd - Vrpolje (45km) Croatie - Bosnie
On a beau s’être couchés à 20h, le réveil de 7h n’a pas donné grand chose ! Debout à 8h, toujours tout collant. Et c’est reparti pour grimper, ça mouline dur. Le soleil chauffe déjà . On fait un gros plein de course, et non de soupe, à Imotski afin d’être autonome les 3-4 prochains jours dans la montagne, avant de retrouver la vallée et la direction de Sarajevo. C'est-à -dire que ça monte encore, et on veut se charger un peu plus. Nous passons la frontière à quelques km de là après une ultime montée ! Bienvenu en Bosnie-Herzégovine. De nombreuses voitures nous saluent : la politesse et les encouragements sont de rigueurs par ici. On fait le plein d’eau dans une station service. Il fait très chaud, et Max à tombé le tee-shirt, comme dab. Ça continue de grimper, on prend de l’altitude. Oli fait de petits craquages avant de repartir à chaque fois de plus belle avec son Chou. Même après une nuit de 11h c’est difficile de tracter un vélo rempli à raz bord en nourriture et en liquide. C’est à environ 1000m d’altitude que nous quittons la route pour suivre un chemin carrossable bordé d’ordures. Hum pas très gaie tout ça, mais au moins cela veut dire qu’il y a de l’activité humaine, et de ce fait, le risque de mettre le pneu sur une mine antipersonnel paraît plus faible. Nous trouvons un terrain plat et garnie d’herbe bien verte où planter la tente. Les montées sont finies pour aujourd’hui et nous profitons du dernier rayon de soleil pour se rincer à la gourde.



