29 août : Larche – Borgo San Dalmazzo (56km)

- Benvenuto in ITALIA !! La frontière signifie la « journée des derniers sms illimités »…

- La descente du col vers l’Italie est bien prononcée avec ses nombreux lacets. Les 1ers italiens que nous rencontrons sont étrangement poilus et marchent encore à 4 pattes… Qui sont-ils ??

- Max demandera à Oli tout au long de l’après-midi « Pourquoi sommes-nous partis ? ». Déjà nostalgique de son pays ? Ou est-ce la pluie qui noie sa motivation ?

- De nombreuses maisons sont abandonnées ou non terminées. Nous y trouvons refuge pour nous abriter.

- Bivouac sous le toit d’une chapelle.

 

30 août : Borgo San Dalmazzo - Alba (91km)

- Oli boude. Ben, c’est comme ça !!!

- Région d’Alba viticole, des domaines everywhere qui ne nous facilitent pas la tâche pour trouver un endroit où poser notre tente. Le moindre lopin de terre est annexé par les vignerons. Nous trouvons refuge derrière le bâtiment d’une entreprise.

 

31 août : Alba - Alessandria (81km)

- Nous empruntons des axes plus fréquentés et les routes sont en très mauvais état.

- Nous avons la surprise de tomber par hasard sur une 20ène de cyclistes venus de la France entière. Nous roulons une petite heure avec eux.

- Pas simple de trouver un camping en Italie, alors nous demandons à la Croix Rouge Italienne à Alessandria. La route semble compliquée pour y parvenir alors nous nous faisons « escorter » par un jeune motard.

- Accueil désastreux au camping, douche froide insalubre…

 

1er septembre : Alessandria - Stradella (99km)

- Les routes que nous empruntons sont chargées. Les Italiens roulent vite, et ils ont confondu les 1m50 d’écart avec 1,5cm d’écart avec les cyclistes !!! Nous comprenons pourquoi les autres cyclotouristes évitent l’Italie.

« Mieux vaut ne pas lâcher le guidon pour chasser les moustiques » - MaxOli

- Dur-dur de trouver un lieu où bivouaquer. C’est vers minuit que nous plantons notre tente dans un recoin d’un champ de maïs.

 

2 septembre : Stradella - Piacenza (58km)

- Après un safari « recherche de Décathlon », nous remplaçons notre douche solaire endommagée.

- Bivouac dans un parc laissé à l’abandon, dans une zone industrielle.

 

3 septembre : Piacenza -  Piadena (74km)

- Nous ouvrons les yeux à 11h30…un scandale ces 2 cyclotouristes ou plutôt touristes tout court !!

- C’est lors de notre passage à Cremona que nous squattons le wifi d’un Mc Do. Les Italiens sont comme les Français, ils font la queue pour manger leurs burgers !

 

4 septembre : Piadena - Castelbelforte (66km)

- Nouveau safari Décathlon à la recherche d’une selle plus adaptée pour Oli.

- Funny story : nous prenons une douche grâce à notre douche solaire dans une petite gare, entre le passage de 2 trains. Pour être propre, on ferait n’importe quoi... quitte à servir de buffet illimité pour les moustiques !

- Nous sommes impressionnés par le nombre de maisons et d’entreprises laissées à l’abandon dans cette plaine du Pô.

 

5 septembre : Castelbelforte - Montagnana (62km)

- Dans cette région, nous remarquons que les propriétés sont décorées de fleurs roses ou bleues lorsqu’il y a une naissance au sein du foyer. Original…

- Nous apercevons les collines Euganéennes, situées à l’Ouest de Padova, qui émergent du paysage plat de la plaine du Pô (tel des grains de beauté sortants de la Peau !).

- Camping « La Colombara » : accueil maternel de la propriétaire. Nous rencontrons les 1ers  cyclotouristes : un couple de belges qui sillonnent les pistes cyclables italiennes durant 3 semaines.

 

6 septembre : Montagnana – DAY OFF

- Repos mérité après 14 jours de pédalage non-stop.

- Lessive (à la main bien sûr), trie de nos sacoches, bricolage de nos bicyclettes, mails, blog, cuisine avec des produits bio du terroir…

 

7 septembre : Montagnana – Treponti (54km)

- Nous échappons à la fête médiévale organisée à Montagnana, car nos montures n’étaient pas homologuées ! Seuls les chevaux étaient acceptés…

- Nous nous rapprochons des collines Euganéennes avec la certitude de retrouver Alain&Sylvette, ainsi qu’un relief moins monotone. Les montées à plus de 15% nous font mal ! D’autant que le vélo de Max a un « frein moteur » depuis 2 jours…

- Moins de maisons abandonnées, l’atmosphère est moins pesante, donc moins lourde, du coup plus légère !! … Vous avez suivi !?

- Le village perché de Teolo mérite le détour. Ces collines sont un lieu de prédilection pour les motards et les cyclistes.

- Aujourd’hui est un grand jour : nous franchisons la barre des 1 000 km. Oli s’offre un chewing-gum pour fêter cela… mais pas n’importe lequel … un « Hollywood fraîcheur de vivre » !

 

8 septembre : Treponti – Padova (41km)

- Nous retrouvons nos amis Alain&Sylvette et rencontrons par leur biais un jeune harpiste et clarinettiste : Alessandro TOMBESI. Il joue depuis peu dans le groupe de son père, Roberto, musicien fondateur et membre du groupe Calicanto.

- Alessandro nous joue un de ses morceaux qu’il a composé lui-même. Emotions garanties... Vous trouverez son portrait dans l’onglet « TOUR ».

- Notre 1er repas typique italien nous est offert par Alain&Sylvette. Miiiiiam ;-)

- 1ère douche sauvage avec de l’eau chaude récupérée chez Décathlon.

- Soirée dans les rues de Padova, ville étudiante très animée où les gens circulent beaucoup à vélo.

- Bivouac sur un parking tout neuf, mais pas encore mis en service. Les hautes herbes qui ont poussées nous cachent du passage.

 

9 septembre : Padova (20km)

- Retrouvons Alain&Sylvette sur la place «Prato della Valle », place en forme elliptique, entourée d’un canal sur les berges duquel se trouvent plusieurs statues.

C’est un réel plaisir de partager ces instants en compagnie d’Alain&Sylvette qui nous enrichissent de leur savoir-italien. Ils nous offrent notre 1ère pizza italienne 2014 !

- Nous retrouvons notre parking pour passer la nuit sous un énorme orage. Les éclairs fusent et illuminent le ciel, tandis que le tonnerre déchire le silence. Les gouttes d’eau s’abattent et résonnent sur la toile de tente, mais ne nous atteignent pas bien que nous n’ayons pu planter de sardine.

 

10 septembre : Padova – Treviso (58km)

- Dur journée pour Oli qui a beau appuyer sur les pédales, elle n’avance guère ! Nous avons pourtant en ligne de mire une connaissance d’Alain.

- Une jeune chanteuse de grand talent, Erica BOSCHIERO, nous ouvre généreusement les portes de son appartement.

- Nous passons la soirée dans la vieille ville de Treviso où nous mangeons dans un restaurant typique italien, qui trouverait bien sa place dans la ville de Naples !

- Au retour, concert d’Erica, sa guitare sèche et sa voix mélodieuse. Ambiance rythmée garantie !

 

11 septembre : Treviso – DAY OFF

- La douceur et l’hospitalité d’Erica, ainsi que la pluie battante ont raison de notre départ programmé. Nous acceptons ainsi sa proposition de rester ce jour chez elle, bien qu’elle fût occupée à l’extérieur par une conférence et un concert donné à Mestre.

- Journée bien remplie entre lessive, blog, mails et tout le tralala !

 

12 septembre : Treviso – DAY OFF 2

- Petit-déjeuner crêpes françaises en compagnie d’Erica.

- Bien que parés au décollage, la pluie nous retient une journée de plus auprès d’Erica. C’est avec plaisir que nous partageons cette journée supplémentaire avec notre hôte. Quel plaisir de rencontrer une fille aussi simple et abordable…

 

13 septembre : Treviso – Castelnovo del Friuli (106km)

- Réveil douloureux après 5h de dodo… Hé oui, couchés à 3h du mat’ pour mettre les dernières nouvelles en ligne sur le blog !

- Petit déj’ aux pâtes avec baguettes chinoises pour Max !

- Nous faisons nos « au revoir » à Erica, et reprenons la route direction la maison d’un de ses amis.

- Nous avons rechargé nos batteries, physiques et morales, chez notre nouvelle amie italienne. Nous pédalons donc à bonne allure, environ 25 km/h sous les chants de Max.

- Arrêt dans un Décathlon (ce ne sera que le 5ème en Italie !!) pour acheter une super pompe à pied et 2 pantalons qui nous vont à ravir J

- Et hop, c’est reparti direction le Nord avec quelques incertitudes entre notre carte et les panneaux.

- Après un peu plus de 100km pédalés, nous parvenons sur les hauteurs de Castelnovo del Friuli grâce aux indications précises d’Erica.

- Nous sommes accueillis chaleureusement « en français » par Paolo et Sara. Ils habitent sur une colline accessible après 1km de sous-bois, sur une piste qui finit par une montée raide de 100m à environ 25% !!  Leur maison, jonchée sur cette colline aux pieds des Alpes Friuliennes, est entourée de nature et d’animaux. Leur mode de vie est vraiment plaisant. Paolo COSSI est illustrateur et créateur de BD. Quant à Sara, elle est illustratrice de dessins plutôt fantasmagoriques et intervient auprès de jeune public.

- Nous arrivons le bon jour puisqu’une soirée entre amis était prévue. Nous avons donc le plaisir de nous joindre à tout ce beau petit monde. Les festivités se déroulent dans une atmosphère conviviale mélangeant l’anglais, le français, l’italien et le « friuli » (langue locale s’approchant plus du français que de l’italien). Délicieux plats bio et végétariens…pour finir par des rochers à la noix de coco confectionnés par nos soins, et qui connaîtront un réel succès (cuits au poêle à bois). L’ambiance était celle d’un chalet de montagne avec du vin rouge fait maison, tous serrés autour d’une table en bois, sous la mélodie de vieux chants italiens, accompagnés de quelques sons de guitare.

 

14 septembre : Castelnovo del Friuli – Artegna (43km)

- Passage au lac de Cornino, d’une couleur bleu Azur, surveillé par une trentaine de Griffon. Nature préservée. Les petites routes ici sont très agréables à vélo.

- Nous nous dirigeons désormais vers la demeure d’une autre amie (Elena) conseillée par Erica qui vit à Artegna, à quelque km de Gemona del Friuli.

Elena nous montre notre chambre…Wahou, c’est mieux qu’à l’hôtel : nous avons une suite.

- Encore une bonne pioche : ce soir est l’anniversaire de Franco, le frère ainé d’Elena et toute la famille sera présent au complet. Nous participons donc à cette nouvelle festivité comme si nous étions des leurs. Leur convivialité est déconcertante. Ils sont à nos petits soins, s’en est même gênant.

Franco et Elena quitteront même leurs hôtes pour nous emmener voir le château d’Artegna qui surplombe la maison. Ce château à entièrement était détruit lors du tremblement de terre de 1976 puis reconstruit à l’identique. La communication est en « fran-glais-italien ».

Dans la soirée, un ami d’Elena : Cristian, professeur d’italien dans un collège, fait son apparition. Nous sympathisons avec lui en anglais, et nous prévoirons de faire une intervention dans son école si ses responsables sont d’accord.

 

15 septembre : Artegna – DAY OFF

- Après une bonne nuit de sommeil, nous nous mettrons au travail pour présenter notre projet voyage via un PowerPoint spécialement préparé en Italien par les soins d’Oli.

- En fin de journée, au retour d’Elena, une jeune voisine : Stefania, viendra jouer spécialement pour nous de son accordéon (Amélie Poulin, le Cirque du Soleil…). Puis Elena nous emmènera visiter rapidement la vieille ville de Gemona, elle aussi entièrement détruite par le tremblement de terre. Elena jouant notre guide était à la fois fière et émue de nous présenter son territoire chargé d’histoire.

Soirée chez Elena avec Cristian, deux profs forts intéressants.

 

16 septembre : Artegna – Buia – Chiusaforte (48km)

Suite à une courte nuit, nous nous rendons comme prévu dans le collège de Buia où Cristian enseigne, pour la présentation de notre projet. La séance se joue à guichet fermé avec prêt de 80 élèves. Un jeune élève prénommé Mattéo (dont la mère est française) est notre traducteur attitré.

Cristian étoffe le message que l’on souhaite transmettre sous le regard maternel d’Elena. Ce fut pour nous un bon exercice avec quelques cafouillages qui nous serviront par la suite.

A la fin de la présentation, et de larges applaudissements, Paolo, un prof de math qui a assisté à la présentation nous invite à manger chez lui. Sa femme parle très bien le français puisqu’elle a notamment enseigné l’italien à Valence. Moment convivial en famille.

Nous reprenons la route sous quelques goutes pour rejoindre une voie cyclable au niveau de Resiutta, ancienne voie ferré. Nombreux tunnels et ponts.

Nous nous arrêtons à l’ancienne gare de Chiusaforte où nous poserons notre tente avec l’accord des gérants de la gare reconvertie….et dire qu’Elena nous avait proposé de rester une nuit de plus dans sa maison.

 

17 septembre : Chiusaforte – Fusine (55km)

- Petit déjeuner sur la terrasse du café de l’ancienne gare où nous goûtons quelques gâteaux locaux, dont un qui s’avère moisi ! …du coup, le serveur, tout gêné nous offre 2 autres gâteaux. Wifi free et quelques nouvelles sont envoyées.

- Nous reprenons l’ancienne voie ferrée dans le silence, cette fameuse « Ciclovia Alpes Adria » où nous passons sous de nombreux tunnels, et sur quelques  ponts. La Vallée que nous remontons offre une vue étriquée sur une chaine de montagnes et sur une eau bleu claire transparente.

- Un jeune anglais nous rattrape avec son vieux vélo remis au goût du jour avec ses vitesses au cadre. Il parcourt lui aussi les routes de ce pays chargé d’une vingtaine de kilos. Finalement, nous roulons tous ensemble jusqu’à Tarvisio.

- Achat de nourriture pour alourdir les sacoches puisque nous avons de la montée pour rejoindre les lacs de Fusine. La montée a tenu toute ses promesses : + 17% !…mais à l’arrivée, le lieu qui se présente à nous vaut réellement le détour.

- Pour la petite anecdote, nous prenons une douche dans les toilettes handicapé, avec une petite douchette qui laisse couler une eau à -6°C. Heureusement, il fait encore chaud dehors pour se réchauffer : 13°C.

- Un chemin de roches et de racines nous fait galérer avant de poser la tente aux abords du lac 1.

- Un repas chaud bien mérité : tomates, mayo, poulet cuit, pain, Gorgonzola, gâteau…

 

18 septembre : Fusine - Bled (51km)

Après un réveil magnifique sur « notre » lac, Max propose un petit footing autour du lac histoire de faire travailler les muscles différemment. Etirements, tractions… Haaa la vie au grand air !

Nous empruntons un chemin pour rejoindre le lac 2 qui est un peu plus haut (altitude 927m). Première crevaison du voyage pour Oli. Et oui, court de réparation pour Oli juste à côté d’un rocher d’escalade.

…Waouh, nos yeux s’écarquillent devant l’étendue d’eau verte/bleu, sa forêt de pins dense et ses montagnes voilées par un velouté de nuage. Ces dits nuages créent une atmosphère mystérieuse. Le tableau idéal !

Nous sommes seuls avec nos deux bicyclettes dans ce décor à couper le souffle. Ces 2 lacs sont localisés dans un cirque calcaire, à la frontière de la vallée située entre l’Italie et la Slovénie.

Nous profitons de ce moment privilégié avant de redescendre récupérer la voie cyclable.

…et à la suite de quelques coups de pédale, le panneau « SLOVENIE » est franchit.

Première impressions positives : les slovènes semblent plutôt souriants, tout paraît bien entretenu…c’est une grande première pour Oli, et Max dit que ça ressemble à une petite suisse (chalet en bois, montagne, forêt, rivière, et rien qui ne dépasse, pelouse tondue au carré).

Pour parvenir dans la petite ville de Bled située au pied des Alpes juliennes, nous grimpons une côte à 14%. Cette ville est un des fleurons du tourisme slovène, ville célèbre pour son lac et son île. Un château surplombe également le lac. Ça c’est bien rafraîchit, le ciel est gris. Max propose d’aller au camping…nous y trouverons des sanitaires impeccables et une longue douche chaude.

Nous avons pu constater que les slovènes, contrairement aux italiens, conduisent prudemment et ralentissent en s’écartant largement pour nous dépasser.

 

Il est 2h du matin,et je m'oblige à mettre quelques photos et à écrire rapidement des nouvelles, pendant que mon Oli dort à mes côtés depuis quelques minutes après avoir religieusement rempli son carnet de bort comme chaque soir.

Nous avons passé la friontière Slovène hier après avoir découvert le plus bel endroit de notre voyage. Les lacs de Fusine : une couleur d'eau magique, de hauts pins, une herbe verteà faire réver n'importe quel escargot et de magestueuses montagnes ayant la tête dans les nuages. Ce bivouac fut incontestablement le meilleur jusqu'à pésent. Le calme, la nature, le footing le matin, la première crevaison du voyage pour Oli avant l'accès au deuxième lac.

Avis aux amateurs de nature, la région Friuli et les Alpes Slovène sont incontournables !

En tout cas, après les premiers jours plutôt difficiles depuis l'entrée en Italie, notre rencontre avec Alain et Sylvette à Treponti vers Padova, nous a redonné un paquet d'énergie. Puis les contacts qu'ils nous ont donnés nous ont tous pleinement ressourcés. On peut vraiment dire que c'est à partir de ce moment où le voyage à commencé à être plaisant côté Italie. Toutes ces rencontres : Alessandro, Erica, Paolo et Sara, Elena, Franco et toute la famille, Cristian, Stefania, l'école de Buia, Paolo et sa femme...

Oui, grâce à Cristian, prof d'italien au collègue, nous avons fait notre première intervention auprès d'élèves qui ont montré un intéret certain, avec comme traducteur, Matteo, un tout jeune élève, et Cristian qui permettait d'étoffer un peu. Un PowerPoint avait été spécialement préparé pour cela.