

PEDALE en SANDALE
VELOLIBRE

MONTENEGRO

Km parcourus : 269 km
Km total parcourus : 2.976 km
Période : 20 - 28 Octobre 2014
Nombres de jours pédalés : 4

- Capitale : Podgorica
- Population : 700 000 habitants
- Langue : Monténégrin
- Religion principale : Orthodoxe
- Système politique : République parlementaire
- Monnaie : Euro (EUR)
- Autres : Statut officiel de candidat à l’Union Européenne depuis 2010. La plus petite des anciennes républiques Yougoslaves.
- Lieux ++ sur notre trajet : Canyon de Piva, Parc National Durmitor, Zabljak
- Hymne : "Surtout ne fait pas aujourd'hui ce que tu peux remettre à demain ! Sinon tu n'auras plus rien à faire"

![]() IMGP1836.JPG | ![]() P1070607.JPG | ![]() IMGP1840.JPG |
---|---|---|
![]() IMGP1843.JPG | ![]() IMGP1842.JPG | ![]() P1070615.JPG |
![]() IMGP1847.JPG | ![]() IMGP1848.JPG | ![]() P1070616.JPG |
![]() IMGP1849.JPG | ![]() P1070606.JPG | ![]() IMGP1854.JPG |
![]() IMGP1852.JPG | ![]() IMGP1850.JPG | ![]() IMGP1856.JPG |
![]() P1070622.JPG | ![]() P1070652.JPG | ![]() P1070624.JPG |
![]() P1070633.JPG | ![]() P1070646.JPG | ![]() P1070641.JPG |
![]() IMGP1862.JPG | ![]() P1070649.JPG | ![]() IMGP1865.JPG |
![]() IMGP1866.JPG | ![]() IMGP1868.JPG | ![]() P1070656.JPG |
![]() P1070658.JPG | ![]() P1070661.JPG | ![]() IMGP1869.JPG |
![]() IMGP1875.JPG | ![]() IMGP1885.JPG | ![]() IMGP1880.JPG |
![]() IMGP1881.JPG | ![]() P1070664.JPG | ![]() P1070663.JPG |
![]() P1070667.JPG | ![]() IMGP1886.JPG | ![]() IMGP1887.JPG |
![]() IMGP1888.JPG | ![]() P1070674.JPG | ![]() IMGP1890.JPG |
![]() IMGP1891.JPG | ![]() P1070672.JPG | ![]() P1070671.JPG |
![]() IMGP1892.JPG | ![]() P1070683.JPG | ![]() P1070687.JPG |
![]() P1070686.JPG | ![]() IMGP1889.JPG | ![]() IMGP1894.JPG |
![]() P1070693.JPG | ![]() IMGP1898.JPG | ![]() IMGP1914.JPG |
![]() IMGP1918.JPG | ![]() IMGP1921.JPG | ![]() IMGP1932.JPG |
![]() IMGP1934.JPG | ![]() P1070733.JPG | ![]() P1070721.JPG |
![]() P1070743.JPG | ![]() P1070744.JPG | ![]() ça bosseavec le thé et les petit gateaux préparés par Oli |
![]() P1070694.JPG |
20 octobre : Brod - Pluzine (54km) Bosnie - Monténégro
Le petit déjeuner est pris sous la tente car le froid sera bravé bien assez tôt. Le campement essoré et replier, nous voilà sur la petite route direction le Monténégro. Se devrait être un axe principal bien que la route soit étroite, et goudronné une fois sur deux. Et ça monte, et ça descend, mais dans une bonne humeur matinale avec un soleil qui tente de percer ce brouillard épais.
A 11h, nous franchissons la frontière après avoir demander un coup de tampon que nous n’avons pas eu à l’entrée. Le poste de douane est sommaire : des containers de semi-remorque servent de bâtiments côté Bosniaque. Le cadeau de bienvenu du côté monténégrin est une montée à 12%. Ha, ça annonce la couleur. Il faut préciser que seulement 20% des routes de ce pays sont plates. Malgré le dénivelé, la route (bien asphaltée) dévoile un canyon insoupçonné. Nous longeons la rivière Piva qui a creusé son lit pendant des années, plusieurs centaines de mètre dans cette roche. Aujourd’hui, nous admirons la dance du courant en contrebas, surplombé par de nombreux arbres spectateurs, bien accrochés aux falaises verticales. Nous sommes peut être à 100m au dessus de la rivière et les falaises environnantes nous dominent de facilement…pfff, des centaines de mètres. A la sortie de quelques tunnels, nous constatons non loin de là que la route passe de l’autre côté du canyon…sur un long et haut pont. Magnifique ! Après être passés sous une arche de roche, et sortis d’un court tunnel en virage, nous nous engageons sans trop d’appréhension malgré le gaz qui passe sous nos pédales. Nous discutons avec 2 suisses stoppés au milieu du pont. Et c’est reparti pour des montées casse-pattes. A la sortie d’un énième tunnel, nous voici sur le barrage hydroélectrique du canyon. A partir de maintenant, ce n’est plus une rivière agitée qui coule entre ces falaises vertigineuses, mais un long lac paisible serpentant au gré des roches. Le canyon s’est d’ailleurs bien élargi. Cet itinéraire vaut le détour sans être franchement fréquenté.
Un petit détour à Pluzine pour acheter du pain et faire le plein (d’eau) à la station service, et nous voici élancés à vive allure dans la dernière petite descente que nous venions de gravir précédemment (et oui je vous rappel que nous avons fait un détour. Et là c’est le demi-tour). Le reste à venir est au petit oignon : on s’engouffre dans ce que l’on pourrait appeler les entrailles de la terre. Si, si, encore un tunnel non éclairé comme la vaingtaine que l’on a traversé aujourd’hui. Mais ça ne rigole plus, nous mettons en actions les muscles de nos jambes, et toute la technologie de nos vélos pour gravir à folle allure cette montée qui nous fera atteindre le sommet des falaises du canyon. Autrement dit, nous nous acharnons sur nos pédales pour ne pas dépasser les 7km/h. Ca doit normalement monter pendant 6km (jusqu’à Trsa où nous souhaitons aller ce soir) à environ 10%. Seulement, la difficulté rendra la tâche ardue, et nos pédales se verront spoliées de leur sandale…en claire, nous poussons désormais le vélo. Oli est fatiguée et semble démotivée à demander si ça vaut vraiment le coup…ce à quoi Max répond : « s’il y a de la montée, c’est que ça se monte !». Même les quelques véhicules qui nous dépassent ont du mal. On s’arrêtera finalement après 2km de poussé, par chance, sur un espace de pique-nique aménagé à flan de falaise, surplombant le lac et la ville de Pluzine. Encore un endroit spectaculaire où poser la tente et où prendre sa douche au bidon.
21 octobre : Pluzine - Zabljak (50km)
Cette nuit, accroché sur une vire rocheuse, nous avons eu la compagnie d’une petite souris qui a tenté tant bien que mal de s’alimenter dans notre poubelle du diné. Ce petit troublions additionné à l’inconfort du matelas d’Oli n’a pas permis un excellent repos.
Le réveil est là encore comme les autres jours, brumeux. Si nous n’étions pas si lourd, nous pourrions avoir la sensation de voler dans les nuages tellement nous sommes proche du vide. Bien, il est temps de reprendre…la montée que nous avons lâché hier. Ça se monte, de toute façon, tout se monte dit Max, alors on grimpe. Cet échauffement plutôt hard fait souffrir Oli. Nous avons calculé qu’il nous reste 4km pour arriver à Trsa…mais voilà 6km que nous montons et toujours pas de village. Ha, ça sent l’arnaque ! Oli semble découragée. Décidemment les montées ne sont pas faites pour elle. Il lui faudra un gentil câlin pour lui redonner des forces. C’est reparti…et nous voilà enfin arrivé sur le plateau non sans mal. Après quelques nouvelles collines franchies, toujours plus hautes les unes que les autres, nous apercevons au loin quelques maisons. Le village de Trsa rallié, nous nous offrons un repas dans le seul bar-hôtel-restaurant du plateau avant d’affronter les prochains 40km et leurs cols. Si nous avions dû donner une note pour l’accueil, le service et la nourriture, celle-ci aurait coulé au fond du lac 800m plus bas.
Filons de ce trou et reprenons sur ces hauteurs parsemées de petites collines. Le soleil qui jouait à cache-cache depuis ce matin semble abandonné au profit de nuages grisonnants. Max a dit que pour aujourd’hui ça devrait aller et qu’on peut s’engager dans la traversée du Parc, mais qu’il faudra s’abriter ce soir. Nous croisons un jeune français des Hautes-Alpes voyageant seul dans sa Logan. Le territoire ressemble à la fois au massif central et à des régions d’Irlande. Le Parc National Durmitor englobe de vastes pans de forêt d’épineux, montagnes rocailleuses, 5 canyons, 18 lacs glaciaires, une multitude de grottes, une cinquantaine de sommets de plus de 2000m, dont le point culminant de la chaine est Bobotov à 2520m. Les feuillus nous ont laissés poursuivre la route seuls, en compagnie de hautes herbes jaunies. A +1700m, nous ne voyons plus que pâtures et roches. Nous attaquons notre premier col, Prijespa, à 1884m, Oli en chie grave, grave et grave et demande à Max s’il prend du plaisir… ? La regardant avec la fraîcheur de quelqu’un qui ne force aucunement, il lui répond qu’il kiffe vraiment, et le pire, sans forcer. Bon allez, il faut pousser un peu l’Oli (précisons que ce matin, Max a mangé une cuillère de beurre de cacahuète). La température corporelle est élevée tandis que la température extérieure avoisine les 5°C avec l’altitude, le vent et l’absence de soleil. Nous enfilons alors gants et veste pour engager la descente, avec en ligne de mire les prochains sommets pointus. Un fantastique paysage vierge s’étend devant nous. Toujours aussi seuls dans ce territoire lunaire. Finalement, l’exaltation de nos sens dans cet environnement valait bien ces longues montées n’est ce pas Oli ? Nous pouvons ressentir les éléments se déverser autours de nous. Nous avons à peine le temps d’apprécier la descente que nous reprenons la montée pour atteindre le second col : Sedlo à 1908m. Nous aurions pu être plus rapides mais nous avons dû adapter notre allure à celles de vaches nous ouvrant la route, avant de nous frayer un chemin. Le dérailleur avant de Max fait des siennes et depuis Trsa ; il est obligé de changer les vitesses de ses plateaux en poussant avec le pied après avoir stabilisé ses pédales à l’horizontale. Au sommet du col nous dominons la plaine qui s’étend loin devant nous. La redescente est toujours un plaisir d’autant que nous « plongeons » sur le lac Skrablje.. Nous laissons les imposantes montagnes rocheuses derrière nous, finalement sans trop de difficulté. Nos vélos s’emballent dans cette descente où la route est de bonne qualité : le compteur affiche aisément 60km/h…Ben, presque aussi rapide qu’en montée… ha non, c’était plutôt 6 à l’heure. Nous récupérons une route plus grosse et abandonnons notre descente au profit du plat. Nos compteurs affichent tout de même 30 à l’heure. Le village montagnard de Zabljak qui se trouve au cœur du Durmitor à 1450m est enfin atteint. Nous y rencontrons 2 vadrouilleurs français attendant leur bus qui nous donnent quelques indications sur les lieux.
Pendant qu’Oli se rend au supermarché, Max trouve un hébergement (ou plutôt un hébergement est venu à lui) : un monténégrin, Radenko, loue des appartements dans le centre de cette station. L’appart est petit, mais coquet, très propre et surchauffé ! Max se voit déjà y passer un mois. Radenko nous offre une bière monténégroise « Niksicko », il fait froid mais nous la savourons dehors en attendant que notre ami revienne de sa chasse aux clients (pour remplir son dernier appart.). Belle récompense après cette journée de pédalage. Et puis nous aurons droit à un verre de Rakija offert, plus qu’une eau de vie, une institution et un rituel convivial des Balkans ; pas mauvais mais plutôt violent. Et tout cela au chaud dans le chalet de notre hôte où nous discutons sur sa vie et les gens qu’il reçoit. Il nous apprend aussi que la météo va se gâter.
Et hop, douche, et vlan, le sommeil nous emporte. Pendant la nuit, Oli apprécie le fait d’aller faire pipi « sans se cailler les miches ».
22-23-24 et 25 octobre : Zabljak - DAYS OFF
Réveil sans grâce matinée. Le petit déjeuner nous est offert. Hum, saucisses au fromage accompagné de charcuterie, de fromage frais, d’œuf dur mais aussi, de confiture, pâte à tartiner, miel, beurre président précisons le… (…) avez-vous remarqué que lorsqu’il ne se passe rien, on en raconte des tartines ? ;op
Retour dans l’appart puisqu’il pleut. Et là, les jours vont se ressembler : on mange, Max travail le blog (vous avez pu remarquer d’ailleurs), Oli écrit des mails, on mange, on se lave, on fait des lessives, on fait des courses, Oli cuisine, on mange, on va aux toilettes, on fait des choses…surtout du blog et du blog…
Sinon, il neige ! Oui, oui il neige. Alors on mange, on fait des crêpes, puis on va se promener au lac noir (Crno Jezero). Ce lac glacial est séparé en 2 partis : « Malo Jezero », le petit lac et « Veliko Jezero », le grand lac, reliés par un petit détroit. L’horizon est bouché par la neige qui tombe toujours, et les pins ont vêtus leurs manteaux blancs. On devine les montagnes alentour. Hier en short et tee-shirt, et aujourd’hui équipé pour l’hiver. Cette balade de quelques 10km dans les 10 à 15 centimètres de poudreuse pourrait faire des jaloux.
Oli attrape une crampe au mollet gauche pendant la nuit. Elle hurle, gémie…à croire qu’elle n’a jamais souffert. Ce voyage doit vraiment être horrible pour elle. Faut dire qu’on ne mange pas très équilibré…du coup, dès le matin, on remange du pain, du chocolat et tout ce qu’il faut pour garder la ligne. C’est vrai que depuis Sarajevo nous avons peut être pris 4kg. Mais bon, on se rattrape en mangeant des épinards, haricots, champignons, fruits, poissons…mais faut pas abuser non plus, on n’oublie pas de se faire des tas de crêpes.
En tout cas, ces jours d’hibernations nous ont permis de beaucoup travailler et de se mettre bien au chaud.
Et nous avons rencontré la dernière soirée chez Radenko, un couple de français (Marie et Michel) qui voyagent en camionnette.
26 octobre : Zabljak – Biogradska NP (78km)
Ce matin c’est le grand jour : nous allons enfin remettre nos petites fesses grossissantes sur leur siège favori : la selle. Pour commencer, nous prenons le petit déjeuner servi par Radenko, avec Marie et Michel, les Ardéchois rencontrés hier soir. Nous avons aussi préparé des crêpes histoire de finir en beauté. Bon, on enfile notre équipement pour être un maximum isolé. Gants (dont une paire de sous-gant offert par les français), doudoune, goretex, pantalon de pluie, bandeau sur les oreilles…il faut rappeler qu’il y a de la neige ici.
Photos avec Radenko et nous « vouala » roulant gaiement sur le tarmac. Ça roule tout seul et ça ne tarde pas à descendre dans les gorges de Tara ! C’est chouette, on va vite, sans pédaler. Ceci étant, la température de 4°C en tant que telle est passable en position immobilisée, mais à 40 ou 50km/h, le ressenti est terrible. Il faut s’arrêter pour se réchauffer les doigts et tenter de mettre une couche de gants supplémentaire. Nous avons plusieurs paires de gants, malheureusement, aucune ne tien chaud. Les pieds ne sont pas en reste. Max souffre vraiment de ce froid. Il fait un temps à rester devant la cheminée. Nous devrons alterner toute la journée entre pauses et pédalage. Ça monte : on enlève des couches car la température corporelle grimpe vite ; ça descend : on remet les couches enlevées (vous aviez deviné).
Suite à cette joyeuse et fraîche descente, nous arrivons devant une des attractions touristique des gorges : un pont. Long de prêt de 200m, soutenu par de hautes arches, il s’élève à prêt de 200m au dessus de l’eau. Vous pourrez trouver ici, la soi-disant plus grande tyrolienne d’Europe. Reprenons la route qui longe ces gorges, offrant presque la possibilité de caresser l’eau. Nous voila donc de nouveau entre de hautes falaises creusées années après années par cette rivière. Le gris de la roche alliée au bleu limpide de l’eau sans oublier les couleurs automnales des feuillus transforment cette froide journée en tableau chaleureux. D’autant que les arbres habillés de leur manteau blanc sont restés quelques centaines de mètres plus haut, ce qui laisserait penser que le paradis est juste au dessus de nos têtes avec son toit blanc nuageux. Mais en enfer, il fait plus chaud, et c’est moins monotone !
Nous remontons le court d’eau sur plusieurs kilomètres avant de déboucher sur une vallée plus ouverte, qui n’offre pas vraiment de charme. Ici nous constatons que les habitants étendent leurs linges dehors. On est en droit de se demander si les vêtements ne seront pas récupérés tout durs, gelés. Autre point intéressant : les autochtones préfèrent avoir une vache dans leur jardin plutôt qu’un chien. En effet, l’atout d’une vache dépasse largement celui de nos compagnons à 4 pattes qui errent désespérément dans ce pays.
Nous récupérons un axe plus important. Nous avions presque oublié que d’autres véhicules pouvaient emprunter la route. Quelques coups de pédales plus loin, nous nous retrouvons à la barrière d’entrée du parc Biogradska, pour peut-être aller dormir au lac. Il n’en sera rien puisque le lac est encore à 3km de montée et que le crépuscule s’est invité depuis un petit moment déjà. Et à vrai dire, le froid se fait un peu plus saisissant. Nous posons donc la tente, sur un terrain de camping fermé, juste sous le parc…au moins, on ne dormira pas dans la neige. Et apparemment, des tchèques en camionnette ont eu la même idée, mais ils finissent par partir ne pouvant pas passer la barrière refermée du terrain. Nous voici donc seuls, entourés d’un court d’eau, d’une route, et d’une voie ferrée.
On se nourrit à l’intérieur de notre cocon avant de…ne pas sombrer sous le doux son des gouttes de pluie s’écrasant sur la tente…en effet, le froid saisissant et l’humidité ne permettent pas de savourer ce repos, surtout pour Oli qui dormira sur son matelas bullé. L’isolation est moindre. De plus, le fait que nous nous soyons couchés vers 19h fut l’opportunité de discuter pendant prêt de 4h de nos voyages mais aussi de la poursuite de notre avancé dans le froid. Ce dernier (le froid) nous interdit en effet de long arrêt pour contempler le paysage, pour manger etc. et lorsque l’on pédale les pieds et les mains ont beaucoup de mal à se réchauffer… oui, oui, on le répète car on a eu froid aux doigts plusieurs fois…
27 octobre : Biogradska NP – Podgorica (88km)
Le réveil est difficile. La brume fait partie de nos matinées avec son lot d’humidité. Nous déjeunons puis plions le campement. On se demande si on tente de remonter au parc pour aller voir le lac. On lève la tête, on voit que le plafond blanc est descendu bien bas sur les arbres. On a donc bien fait de ne pas dormir plus haut sans quoi notre tente se serai transformée ne igloo. On se regarde…ok, on n’a bien trop froid pour aller braver l’altitude et sa chaleureuse température gelée.
Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers la capitale du Monténégro pour retrouver la demeure de Filip, un jeune du site Warmshowers. Vas-y, on appuie sur les pédales afin de récupérer la ville de Kolasin et une route moins empruntée conseillée par l’ami Filip. On se croirait effectivement seuls sur cette petite route qui remonte inlassablement la rivière de la Tara. Nos efforts mettent nos corps en opposition au climat extérieur. Nous transpirons alors que le vent froid nous sèche sans autre somation… nous avons constaté que le monténégrin était moins accueillant et moins souriant que le bosniaque. Toutefois, le soleil parvient enfin à percer les nuages, cela faisait une semaine que nous ne l’avions pas vu.
Nous prenons un peu d’altitude pour redescendre sur une route en lacets. Belle route entourée de collines verdoyantes et rocailleuses. Puis nous regrimpons sur une route sinueuse pour finalement parvenir à dominer une lointaine vallée et ses montagnes éclairées par le couché du soleil. Dommage que nous n’ayons pas le temps de nous arrêter trop longtemps. Nous voyons au loin en contrebas, le viaduc de Mala-rijeka mesurant 498m et s’élevant à 198m au dessus de la rivière. C’est la ligne ferroviaire reliant Bar (sur la côte monténégrine) et Belgrade (capitale de la Serbie). Puis c’est parti pour des km de descente sur une route bien endommagée, les vélos et leurs pilots se font sacrément secouer.
Nous avons récupérer l’axe principale que nous avions quitté le matin, une route plus plate, plus roulante…mais le crépuscule également.
Nous arrivons jusqu’à la maison de notre hôte, grâce au GPS non pas « tomtom » mais « maxmax », malgrès la nuit dans cette jingle urbaine. Nous sommes accueillis chaleureusement par Anna, la cadette, petite sœur de Filip qui nous préparer un thé et nous fait visiter la maison. Nous sommes en réalité chez leurs parents. Puis Léa, l’autre sœur de Filip se joint à nous et prépare le diner alors que notre principal intéressé n’est toujours pas arrivé de son travail. Nous finissons par avoir un parfait repas avec des produits du jardin et des grands parents de nos hôtes. Nous finirons par rencontrer les parents qui étaient jusqu’alors chez des amis. Ils ne parlent pas anglais, mais leur gentillesse se lit sur le visage.
Nous voila ainsi rassasiés, propre, et à nous glisser sous les draps après une courte soirée car chacun d’eux est bien occupés.
28 octobre : Podgorica DAY OFF
Ce matin, Filip est occupé. Après une bonne nuit, enfin, Oli à la migraine, nous avons le droit à un petit déjeuner préparé par la maman. Des crêpes accompagnées de produits fait maison. Filip revient et nous voici projeter dans la ville de Podgorica à coup de pédale (oui, notre ami se déplace aussi tout le temps à vélo). Nous cherchons un matelas pour Oli, des gants d’hiver, du gaz pour le réchaud, un carte de la Grèce…nous reviendrons donc avec…seulement le matelas (le plus important), n’ayans rien trouver d’autre. La ville est relativement ressente. Il y a 170 000 habitants avec 2 gros centres commerciaux, mais pas grand-chose dedans en fin de compte. Une fois à la maison, Max révise les vélos qui en ont besoin. Nous partagerons ensuite un repas à 16h, là encore préparé par la maman. Tout est fait maison, et les saveurs réveillent nos papilles gustatives. Lorsque nous nous activons pour ranger et nettoyer comme ce matin, la maman est gênée est nous dit que même ses enfants n’aident pas malgré ses demandes. Ici, les traditions on encore un peu la vie dure, même si avec les nouvelles générations, cela tend à changer. La nuit et la fatigue arrive rapidement. Nous parlerons de plein de choses avec Filip tandis qu’Anna continuera toute la nuit à travailler sur son examen (création d’art-model).
29 octobre : Podgorica - Bushat (85km) Monténégro - Albanie
Nous faisons nos aux revoir à cette famille en or après un super petit déjeuner de beignets fait maison. La joie de vivre de maman va nous manquer (toujours à rire et à sourire). Photos, puis c’est reparti sur nos pédales. Aujourd’hui, c’est le plat qui doit primer. Nos avançons bien jusqu’à quelques petites collines cassent pattes qui nous ralentirons avant d’arriver à la douane. Nous attendons notre tour derrière camions et voitures, et puis c’est fait, nous voilà tamponné ;op
Ha l’Albanie. Une route impeccable avec un large bas-côté qui nous permet de pédaler dans cette poubelle à ciel ouvert où de grosses berlines usent le tarmac.
Nous sommes dans une plaine, entre lac à l’Ouest et montagnes à l’Est. Il est difficile de trouver un endroit où s’arrêter manger, ou même vider notre vessie. Oli pédale bien en ce jour, le fait qu’elle soit allégée de la tente semble influencer sur sa vélocité. Hormis l’état de propreté du pays, les coups de klaxons et les salutations des autochtones retentissent comme un orchestre mal accordé et sans fin. Suite à un pique nique improvisé dans un champ rythmé par les mains levés des albanais, nous revoilà sur nos vélos affrontant la ville de Shköder et son trafic. C’est ici d’ailleurs que nous aurons le privilège d’honorer notre première arnaque comme de bons pigeons. Nous avons juste été un peu longs à la nouvelle conversion. Bref, on sait bien que ce ne sera pas la dernière. Nous quittons la ville une fois l’avoir dominé depuis la forteresse qui se dresse au Sud-Ouest de la ville. La nuit tombe est nous trouvons une maison en construction en bord de route qui semble avoir été abandonné comme beaucoup d’autres dans les Balkans. Alors que nous allions préparer notre petit nid, 3 albanais s’invitent sur nos terres fraichement conquises. Ils se présentent et nous proposent de venir chez eux car la nuit est froide. L’hospitalité albanaise que nous avons pu lire sur de nombreux blog existe donc réellement. Nous acceptons bien volontiers. C’est ainsi que nous nous retrouvons dans le salon d’une petit maison, chausson aux pieds, entourés de 13 personnes de 3 générations. Tous nous regardent, et un seul, Erion (14ans) parle anglais est fait l’interprète. Nous parlons de notre voyage, ils nous parlent de leurs vies, du fait qu’ils ont déjà accueilli plusieurs fois des cyclotouristes qui passaient par là. Nous aurons le droit à du raki et du café turque. Hard ! Puis ils nous servirons un petit diner. Et on nous assurons que manger comme cela, dans le salon, devant autant de personnes qui vous regardent, ça ne met pas trop à l’aise. Même si la communication n’est pas facile, nous parvenons à traiter plusieurs sujets : école, travail, famille, religion, économie, fiscalité… ha oui, ici, les hommes ne font rien…mise à part être là, assis… !
Ils finissent par tous se retrouver dans la cuisine après que les femmes nous aient préparés le canapé-lit.
Ha, le lit est terriblement inconfortable : on sent les barres horizontales, et la nuit sera effectivement froide. Nous serons obligés de nous rhabiller avec la doudoune.
![]() P1070747.JPG | ![]() IMGP1987.JPG | ![]() IMGP1989.JPG |
---|---|---|
![]() P1070751.JPG | ![]() P1070753.JPG | ![]() P1070754.JPG |
![]() IMGP1990.JPG | ![]() IMGP1991.JPG | ![]() P1070761.JPG |
![]() P1070771.JPG | ![]() P1070785.JPG | ![]() IMGP1994.JPG |
![]() IMGP2022.JPG | ![]() P1070806.JPG | ![]() P1070778.JPG |
![]() P1070809.JPG |



